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DANS LA CATÉGORIE « LOISIRS », LA MARCHE EN GROUPE ARRIVE LARGEMENT EN TÊTE DES ACTIVITÉS EXTÉRIEURES PRISÉES PAR LES MEMBRES DE LA FADOQ. TANT DANS LES RÉSEAUX RÉGIONAUX QUE DANS LES CLUBS LOCAUX, ELLE OCCUPE UNE PLACE DE CHOIX ET L’ENGOUEMENT DES SORTIES À PIED ACCOMPAGNÉES QUI SONT ORGANISÉES ÉTÉ COMME HIVER PARTOUT AU QUÉBEC EST UNE EXCELLENTE NOUVELLE POUR LE PRÉSENT ET L’AVENIR.

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Les clubs de marche de la FADOQ plus dynamiques que jamais

Auteure : Anne Pélouas

Dans la catégorie « loisirs », la marche en groupe arrive largement en tête des activités extérieures prisées par les membres de la FADOQ. Tant dans les réseaux régionaux que dans les clubs locaux, elle occupe une place de choix et l’engouement des sorties à pied accompagnées qui sont organisées été comme hiver partout au Québec est une excellente nouvelle pour le présent et l’avenir. Elle démontre combien il est important de continuer à proposer de telles activités car elles concourent grandement à la santé physique et mentale de tous ces marcheurs qui trouvent plaisir à se retrouver en milieu urbain comme en forêt.

De l’île de Montréal aux Iles de la Madeleine, de l’Estrie à l’Outaouais, de Laval à Lanaudière, des Laurentides à la région de Québec, les clubs ou activités de marche FADOQ sont légion et il ne semble guère y avoir de limite à l’imagination!

« Il est clair que la marche occupe une part majeure des activités sportives auxquelles s’inscrivent nos membres », note ainsi Isabelle Brault, coordonnatrice des loisirs et événements à la FADOQ-région Île de Montréal.

Même si la marche de niveau facile dans un même parc, en groupe, une à deux fois par semaine, figure parmi les activités les plus fréquentes, certains clubs y ajoutent de la marche rapide, de la marche nordique, des sorties à la journée, voire même de la longue randonnée ou un « Compostelle » à la québécoise. L’hiver étant à nos portes, la plupart des réseaux régionaux et clubs locaux vont bientôt troquer la marche pour la raquette ou la marche sur neige avec crampons, si nécessaire.

Sortir de l’isolement par la marche

Maintenir les gens actifs et favoriser la socialisation en les sortant de l’isolement est clairement l’objectif poursuivi par toutes ces initiatives et nul doute qu’elles l’atteignent avec brio.

Sylvie Deschamps, directrice générale de la FADOQ-région de Laval, en est bien convaincue. À son calendrier hivernal figure en bonne place une sortie d’1h30 par semaine en raquettes ou en crampons dans le Boisé de L’Équerre. Pour l’occasion, c’est Mme Deschamps elle-même qui s’absentera de son bureau le lundi matin pendant six semaines pour accompagner le groupe de marcheurs ! « C’est la suite logique, dit-elle, aux sorties que notre Club de marche organise d’avril à novembre au parc Bernard Landry, à Laval-des-Rapides. Après la marche, on se retrouve pour manger une soupe ou boire un chocolat chaud ». Fort de près de 17 000 membres, le bureau régional n’a pas de mal à remplir son groupe, non plus qu’à en trouver quand il organise une journée de raquettes dans les Basses-Laurentides.

L’aspect social est un élément très important des clubs de l’Outaouais. « La marche, c’est bon pour le moral, pour jaser, se faire des amis », confirme Mme Fortier. Depuis deux ans, le bureau régional ajoute toutes les deux semaines à ses sorties des soupers ou déjeuners-rencontres qui sont devenus très populaires.

En plus de ses marches hebdomadaires, le bureau de l’île de Montréal table aussi sur ses activités en extérieur quatre fois par an (la dernière a eu lieu au parc national d’Oka avec 45 participants) pour « briser l’isolement en favorisant les rencontres, un plus à l’activité physique », estime Mme Brault.

Promenade, marche rapide ou de niveau intermédiaire ?

Dans tous les cas, les niveaux de marche sont clairement indiqués dans les calendriers saisonniers. La plupart des sorties sont de niveau facile mais certaines, en région, visent davantage des marcheurs plus chevronnés.

On parle plutôt au Club de marche de Laval d’une « promenade de santé » d’une heure le mardi soir pour, dit Mme Deschamps, « prendre un bon bol d’air frais et faire de nouvelles rencontres » au Parc Bernard-Landry du printemps à l’automne.

C’est tous les mardis et jeudis que les membres du groupe de marche FADOQ-Région de l’Estrie se retrouvent également pour aller faire 3 à 5 km à pied dans la région de Sherbrooke ou ailleurs sur le territoire.

L’Outaouais a des clubs locaux affiliés aussi très actifs dans la marche à pied. Tel est le cas du vénérable Club Les Étoiles d’Argent de Cantley mais aussi de ceux de Montpellier ou Buckingham. Chaque mardi matin, le club de Cantley convie ainsi gratuitement ses membres à des randonnées qui changent de lieux (Gatineau, Chelsea, Cantley).

Dans Lanaudière, le bureau régional et les clubs locaux sont également particulièrement dynamiques dans la promotion de la marche auprès de leurs 44 000 membres. L’automne a été particulièrement riche en activités extérieures, avec trois activités par semaine, dont une le week-end. Au chapitre des randonnées faciles, il y en a eu plusieurs : 5 km au parc écologique de l’Assomption ou sur les sentiers TransTerrebonne, sortie nocturne au parc du Grand Coteau à Mascouche, marche hebdomadaire à l’île du Moulin pour le club Lachenaie-Terrebonne… Des randonnées plus soutenues ont eu lieu au parc régional de la Chute-a-Bull et dans la Forêt Ouareau. Certains ont passé une journée complète à marcher jusqu’au Site historique du Liberator Harry (écrasement d’avion militaire survenu en 1943) dans la région de Saint-Donat et sur le sentier du Mont Brassard, dans le parc régional des Sept-Chutes. Une randonnée sur deux jours, avec coucher au l’auberge du Lac-à-l’Eau-Claire, a même regroupé des membres en laissant le choix de la longueur de leur marche.

« Chez nous, il y a de tout pour tout le monde dans la panoplie de sorties organisées » note Édith Monette, agente de développement régional à la FADOQ-région de Lanaudière. Nous faisons de la marche classique en milieu urbain ou villageois, à raison de 4 à 5 km facile, des randonnées en montagne de 4 ou 5 heures de niveau facile ou intermédiaire en sortant parfois de la région pour aller à Oka ou au mont Saint-Bruno » L’hiver venu, les groupes accompagnés chaussent raquettes ou crampons pour des sorties qui varient les niveaux.

Dans les Laurentides, ce sont surtout des clubs locaux qui organisent des sorties à pied, en raquettes ou en crampons pour leurs membres. « La marche en forêt est facile car nous avons beaucoup de sentiers dans la région et de quoi satisfaire tout le monde, autant les contemplatifs que les plus sportifs », dit Patrick Mélançon, coordonnateur des sports, loisirs et culture au bureau de la FADOQ-région des Laurentides, fort de plus de 44 000 membres. Lui-même fait du bénévolat au club de Sainte-Anne-des-Lacs pour organiser des marches lentes d’une heure ou deux dont l’objectif est surtout l’observation de la nature.

Marcher sur l’île de Montréal ou autour

Quant au bureau régional de l’île de Montréal, fort de 51.000 membres, il organise à leur intention une quarantaine de sorties extérieures par saison. On propose notamment une sortie par semaine pour 12 au total, avec 3 à 6 km de marche facile dans différents espaces verts, comme le Parc Maisonneuve, le Parc Jarry et le Parc Frédéric-Bach, parfois en séparant les groupes entre promeneurs ou gens plus rapides. Il y a même un club de marche sportive qui tient ses sessions au parc Hampstead et un club de marche rapide au Centre Pierre-Charbonneau.

Certaines activités sont plus ponctuelles, telles des marches dans des parcs-nature de l’île, sur la Promenade Bellerive ou au Parc de la Merci et l’île Perry, en été. Cet automne, une sortie avec des naturalistes au parc d’Oka a aussi été organisée en partenariat avec le Centre Cummings dont la mission est aussi de « promouvoir l’épanouissement et la qualité de vie des 50 ans et plus » dans l’ouest de l’île. « Nous aurons surement une journée de rallye d’hiver avec des naturalistes début 2024 », conclue Mme Brault.

Programme VIEACTIVE  

Une trentaine de clubs dans différentes régions comme celles de Québec, Charlevoix, Portneuf, Centre-du-Québec ou la Mauricie ont plutôt opté pour adhérer au programme VIEACTIVE d’activité physique pour les personnes de 50 ans et plus. Créé en 1988 par Kino-Québec, il permet à des animatrices et animateurs spécialement formés de faire bouger les gens du groupe d’âge ciblé, en salle ou dans la nature. Les clubs de marche démarrés et soutenus dans le cadre de son volet « plein air » varient de la marche classique à la marche nordique.

Grande Marche

Plusieurs bureaux régionaux donnent par ailleurs rendez-vous chaque automne à leurs membres actifs pour une « Grande Marche FADOQ ». Ce fut le cas par exemple le mois dernier aux Iles-de-la-Madeleine, à Laval et à Percé. Une autre façon de rassembler des marcheurs, au bénéfice de la santé physique et mentale !

Sécurité garantie

L’un des avantages de participer à une activité de marche organisée par un bureau régional ou un club local est de l’offrir de façon sécuritaire, avec un accompagnateur qui connait le circuit et qui a reçu une formation. Au bureau de Lanaudière, c’est un technicien en loisirs retraité qui est rémunéré pour organiser et guider des groupes de marcheurs. Ailleurs, ce sont des employés, voire cadres des bureaux régionaux qui accompagnent des groupes mais la plupart des clubs locaux et bureaux régionaux comptent sur des bénévoles pour encadrer les activités de marche. Au préalable, ils suivent une formation minimale de secourisme.

Coût minime

Généralement, le coût des sorties de marche est gratuit pour les membres ou à frais minimes, par exemple en cas de covoiturage, quand les passagers paient 4 $ pour compenser financièrement celui ou celle qui conduit sa voiture.

En Outaouais, la carte de membre régional coute 30 dollars par an et celle dans un club 25 dollars, précise Mme Fortier. Ensuite, on a accès à de nombreuses activités gratuites, dont la marche. Lorsqu’on s’en va dans un parc régional ou national, il faut cependant que chacun acquitte son droit d’entrée.

Certaines sessions longue durée pour une activité spécifique sont aussi payantes. Le bureau régional de l’Outaouais offre ainsi 12 jeudis de marche nordique de septembre à novembre, puis une même période en raquettes, pour 50 dollars la session mais avec une experte de cette discipline particulière.

Le club de l’île de Montréal offre pour sa part une session hebdomadaire sur 12 semaines pour seulement 5 dollars. Pour ses sorties à l’extérieur de l’île, le cout peut grimper à 25 dollars pour payer par exemple sa place dans un bus et l’entrée au parc d’Oka.

Comment trouver l’information?

La plupart des bureaux régionaux publient avant chaque saison un calendrier d’activités de loisirs, incluant les sorties de marche. On les retrouve aussi souvent dans les encarts régionaux publiés dans le magazine Virage. Le plus facile, sinon, est de s’adresser au bureau régional de la FADOQ qui, en plus de son propre calendrier, connait bien les clubs locaux, souligne Mme Monette. « Nous avons 44 clubs locaux sur notre territoire, ajoute-elle, et une bonne dizaine qui font de la marche »

« On utilise également nos infolettres hebdomadaires adressées aux membres de Laval pour mettre nos sorties de marche en valeur, d’où l’importance de s’y abonner », souligne pour sa part Mme Deschamps.

En Outaouais, le bureau régional met son point d’honneur à récolter chaque saison les informations pertinentes sur les activités de ses 17 clubs locaux affiliés. « On les met sur notre plateforme virtuelle avec nos propres activités de marche ou autres », précise Mme Fortier. Pour l’hiver prochain, par exemple, tout sera sur notre site à la mi-décembre ».

Préparez vos bottes de marche hivernale et vos vêtements multicouches pour aller jouer dehors dans un club de marche! Une excellente façon de contrer le froid…